Il aurait été dommage de ne pas profiter de ce redoux inattendu pour aérer la grenouille. Le tour du Salève est devenu un classique dans ma panoplie d'itinéraires et je ne me lasse jamais de sillonner cette région.
Même s’il est permis de préférer le charme suranné des anciennes, c'est toujours un bonheur de prendre le volant de la prodigieuse 997 Turbo, et il n'y a que les esprits chagrins pour se permettre de dénigrer ce monument.
Après avoir longé le Grand Salève de Bossey au Pas-de-l’Échelle et contourné le Petit Salève à Étrembières, nous voici dans le vif du sujet en attaquant les premières déclivités à Mornex. Pas question bien sûr de lâcher la bride au fauve, en effet de nombreux ralentisseurs sont là pour nous rappeler à l’ordre et la vitesse est souvent limitée à 70 km/h en-dehors des villages croquignolesques ponctuant le parcours. L’étroitesse et la sinuosité des chaussées incitent aussi à la prudence, car même débarrassé de la neige et du verglas le revêtement était encore humide et l’adhérence précaire malgré la transmission intégrale. N'en déplaise aux nostalgiques du passé, les aides électroniques comme le PSM se justifient pleinement pour nous garder sur le droit chemin quand on flirte avec les limites !
Le sel d'épandage est devenu moins rédhibitoire à l'ère des châssis galvanisés et il suffit de passer la voiture à l’
Hypromat® après chaque sortie pour en éliminer les résidus.
Le lac des Dronières à Cruseilles en plein dégel depuis un point de vue prédestiné aux filés de BMX:
À l'instar de nombreuses routes secondaires en Haute-Savoie, la montée sur les Avenières chère aux cyclistes était malheureusement gravillonnée. Ces rafistolages sont une véritable plaie pour les deux roues mais ne m'ont pas empêché d'arriver sain et sauf au magnifique château éponyme, transformé récemment en hôtel-restaurant de luxe:
Quelle ne fut pas ma surprise en voyant passer devant le château une toute nouvelle Turbo S de la même couleur que la mienne ! Son départ prématuré nous a malheureusement privés de la photo du siècle, mais celle-ci devrait faire l'affaire:
Méfiez-vous de la bordure neigeuse le long de la route car elle dissimule une profonde ornière, et si vous avez le malheur d'y poser deux roues vous n'en ressortirez pas par vos propres moyens, à moins bien sûr d'avoir un Cayenne.
Un contre-jour bien maîtrisé par le D700 dans la descente sur Saint-Blaise:
Vue sur le Jura depuis le cimetière de Saint-Blaise:
Le retour sur Genève fut une simple formalité car on circule mieux sur la D 1201 entre Cruseilles et Le Chable depuis la mise en service de l'autoroute A 41. Au Chable vous avez le choix entre les départementales, plus directes, et les petites routes campagnardes du pied du Salève jusqu’au Coin. Comptez près de 60 km pour cette excursion.
Nikon D700
AF-S NIKKOR 24-70mm f/2.8G ED