Etrange soirée...
Publié : lun. 28 août 2006 22:39
Je retrouve peu à peu mes esprits après ce qui m'est arrivé mercredi soir, mais voici e manière un pu plus de détail comment c'st arrivé…
L'après midi touchait à sa fin, et les rayons du soleil, trop rare en ce moment, se faisaient déjà moins intenses. Je descend de la voiture dans un paysage familier où se cotoient carcasses et merveilles et où il est des fois bien difficile de deviner que les premières vont reprendre vie et redonner naissances aux secondes…
D'un coup, je la vois, là, au milieu, on ne voit presque qu'elle. Elle est déchaussée et un mécanicien lui fait une révision afin qu'elle soit prête pour se nouvelle vie. C'est ma 965, enfin, on peut dire c'était car je m'en sépare vraiment ce soir.
Elle semble un peu triste que nous nous séparions après un si long chemin ensemble. Il faut dire que j'ai pris soin d'elle autant qu'elle a pris soin de moi . Pas de bobo ni pour elle ni pour moi malgré de nombreux kilomètres parcourus sur les routes, les pistes et des fois dans des conditions hasardeuses. Sa couleur jaune éclatante tranche nettement avec la tristesse de cet instant.
Mais elle semble me montrer un endroit du phare. Me retournant, je comprends qu'elle me présente celle qui a été sa voisine pendant quelques semaines et qui devient ce soir ma nouvelle monture, une 993 GT argent métalisé.
On la croirait sortie d'un film de chevaliers avec son armure imposante à reflets couleur métal et avec ses extensions d'ailes boulonnées. Je m'approche et elle est là, calme, silencieuse, sûre d'elle, presque hautaine.
Après un dernier signe à ma jaune, j'ouvre la portière de la GT et y glisse mes quelques affaires puis m'installe dans le siège avant de tourner la clé de contact. Quelques secondes s'écoulent avant qu'un grondement n'envahisse les environs. Elle a une voix plus pleine, plus grave mais aussi moins métallique que la 965.
Pendant que je positionne mon siège, me sangle et règle les harnais, je détaille avec plaisir la finition exemplaire par son absence . Il y a tous les équipements que j'aime, c'est à dire rien.
Première enclenchée, j'essaie de ne pas caller pour lui faire bonne impression et c'est parti. Au bout de quelques mètres, la voilà prise d'un hocquet et il est temps de passer la seconde car je ne sais pas encore comment lui faire passer. Nous ne sommes pas encore intimes… Le phénomène se répète en seconde : elle n'est décidément pas très civilisée…
Me voici donc au volant de celle dont j'ai toujours rêvé depuis 1999, lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois. Il a fallu attendre et être patient, mais cela en valait le coup : rien n'est filtré, on sent chaque détail de la route.
Mais elle reste quand même étonnament civilisée.
La couleur permettrait de passer plus dicrètement que la 965 s'il n'y avait pas cet aileron biplan à l'arrière et ces extensions d'ailes… Je roule doucement pour faire chauffer le moteur mais surtout pour me familiariser avec cet environnement.
En fait, tout me semble familier, mais c'est surtout le chassis et la direction qui me dépaysent.
Après une petite vingtaine de kilomètres, je suis sur l'autoroute et commence à enfoncer la pédale au sol alors que je suis en 6 ème. Presque instantanément, je gagne 40 km/h… Bon, on se calme, je vais me faire repérer…
Je rentre sagement à la maison, retirer le costume et me mette dans une tenue plus appropriée. Madame me rejoint et nous partons voir Alain et sa 993 TT 450ch gris arctic pour que ma nouvelle monture se sente moins seule.
Une fois là-bas, nous partons essayer sur les routes du coin. En 4ème, dès que la puissance arrive, comme par réflexe, je lève le pied : je n'arrive pas à rester
Quelques photos sont prises à la lumière déclinante : Une GT au crépuscule
Après un repas improvisé (ce sont les plus sympas), nous reprenons la route du retour. Après une vingtaine de kilomètres, nous rentrons sur l'autoroute dans une montée et en quatrième, j'écrase la pédale. La poussée augmente jusqu'à ce que les Corsa en 315 déclarent forfait déclenchant un dandinement de la croupe. Je passe alors la 5 et remet le pied au fond et là encore, la croupe se met à bouger, du coup, je passe la 6 pour laisser couler…
Quelle santé ce moteur. Je me rends compte que à part sur circuit avec de la place autour et des Corsa bien chauds, je ne pourrais jamais mettre à fond en 3ème… Et je ne parle même pas des rapports inférieurs.
Quelques minutes plus tard, nous voici arrivés au garage. Je la rentre et reste de longues minutes à l'oberver et à écouter ces petits "tic tic tic" caractéristiques qui rompent le silence et que l'on aime tant écouter après s'être fait plaisir au volant…
Un dernier coup d'oeil et je dois me résoudre à la laisser.
Le reste de la semaine, étant loin, j'ai du me contenter de repasser ces souvenirs en boucle dans ma tête… Je me suis même surpris à sourire seul...
Denis
L'après midi touchait à sa fin, et les rayons du soleil, trop rare en ce moment, se faisaient déjà moins intenses. Je descend de la voiture dans un paysage familier où se cotoient carcasses et merveilles et où il est des fois bien difficile de deviner que les premières vont reprendre vie et redonner naissances aux secondes…
D'un coup, je la vois, là, au milieu, on ne voit presque qu'elle. Elle est déchaussée et un mécanicien lui fait une révision afin qu'elle soit prête pour se nouvelle vie. C'est ma 965, enfin, on peut dire c'était car je m'en sépare vraiment ce soir.
Elle semble un peu triste que nous nous séparions après un si long chemin ensemble. Il faut dire que j'ai pris soin d'elle autant qu'elle a pris soin de moi . Pas de bobo ni pour elle ni pour moi malgré de nombreux kilomètres parcourus sur les routes, les pistes et des fois dans des conditions hasardeuses. Sa couleur jaune éclatante tranche nettement avec la tristesse de cet instant.
Mais elle semble me montrer un endroit du phare. Me retournant, je comprends qu'elle me présente celle qui a été sa voisine pendant quelques semaines et qui devient ce soir ma nouvelle monture, une 993 GT argent métalisé.
On la croirait sortie d'un film de chevaliers avec son armure imposante à reflets couleur métal et avec ses extensions d'ailes boulonnées. Je m'approche et elle est là, calme, silencieuse, sûre d'elle, presque hautaine.
Après un dernier signe à ma jaune, j'ouvre la portière de la GT et y glisse mes quelques affaires puis m'installe dans le siège avant de tourner la clé de contact. Quelques secondes s'écoulent avant qu'un grondement n'envahisse les environs. Elle a une voix plus pleine, plus grave mais aussi moins métallique que la 965.
Pendant que je positionne mon siège, me sangle et règle les harnais, je détaille avec plaisir la finition exemplaire par son absence . Il y a tous les équipements que j'aime, c'est à dire rien.
Première enclenchée, j'essaie de ne pas caller pour lui faire bonne impression et c'est parti. Au bout de quelques mètres, la voilà prise d'un hocquet et il est temps de passer la seconde car je ne sais pas encore comment lui faire passer. Nous ne sommes pas encore intimes… Le phénomène se répète en seconde : elle n'est décidément pas très civilisée…
Me voici donc au volant de celle dont j'ai toujours rêvé depuis 1999, lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois. Il a fallu attendre et être patient, mais cela en valait le coup : rien n'est filtré, on sent chaque détail de la route.
Mais elle reste quand même étonnament civilisée.
La couleur permettrait de passer plus dicrètement que la 965 s'il n'y avait pas cet aileron biplan à l'arrière et ces extensions d'ailes… Je roule doucement pour faire chauffer le moteur mais surtout pour me familiariser avec cet environnement.
En fait, tout me semble familier, mais c'est surtout le chassis et la direction qui me dépaysent.
Après une petite vingtaine de kilomètres, je suis sur l'autoroute et commence à enfoncer la pédale au sol alors que je suis en 6 ème. Presque instantanément, je gagne 40 km/h… Bon, on se calme, je vais me faire repérer…
Je rentre sagement à la maison, retirer le costume et me mette dans une tenue plus appropriée. Madame me rejoint et nous partons voir Alain et sa 993 TT 450ch gris arctic pour que ma nouvelle monture se sente moins seule.
Une fois là-bas, nous partons essayer sur les routes du coin. En 4ème, dès que la puissance arrive, comme par réflexe, je lève le pied : je n'arrive pas à rester
Quelques photos sont prises à la lumière déclinante : Une GT au crépuscule
Après un repas improvisé (ce sont les plus sympas), nous reprenons la route du retour. Après une vingtaine de kilomètres, nous rentrons sur l'autoroute dans une montée et en quatrième, j'écrase la pédale. La poussée augmente jusqu'à ce que les Corsa en 315 déclarent forfait déclenchant un dandinement de la croupe. Je passe alors la 5 et remet le pied au fond et là encore, la croupe se met à bouger, du coup, je passe la 6 pour laisser couler…
Quelle santé ce moteur. Je me rends compte que à part sur circuit avec de la place autour et des Corsa bien chauds, je ne pourrais jamais mettre à fond en 3ème… Et je ne parle même pas des rapports inférieurs.
Quelques minutes plus tard, nous voici arrivés au garage. Je la rentre et reste de longues minutes à l'oberver et à écouter ces petits "tic tic tic" caractéristiques qui rompent le silence et que l'on aime tant écouter après s'être fait plaisir au volant…
Un dernier coup d'oeil et je dois me résoudre à la laisser.
Le reste de la semaine, étant loin, j'ai du me contenter de repasser ces souvenirs en boucle dans ma tête… Je me suis même surpris à sourire seul...
Denis